Eric Barbier art-thérapeute

E Barbier art-thérapie

 

A quel moment j’ai eu conscience que j’étais Art-thérapeute ?

C’est avec cette question que Alain Gleize m’invite à participer aux journées de travail organisé par l’IRFAT en Septembre 2006.

 

 

Actuellement, 80 % de mon temps professionnel est consacré à l’art thérapie.

Je travail pour le compte de deux associations, une où je suis art-thérapeute à mi-temps et l’autre ou je coordonne et réalise des actions de formation et création en Art-thérapie.

 

En tentant de répondre à cette question

Cela me fait remonter au moment où j’ai décidé de me former a l’Art-Thérapie. Je travaillais à l’époque à plein temps dans une structure culturelle qui organisait des concerts et il m’apparaissait évident qu’il me manquait une dimension dans mon épanouissement professionnel, celle du soin en lien avec l’Art m’intéressait au plus au point.

Ma formation initiale étant une formation artistique, cette dimension du soin permettrait peut-être de répondre aux questions qu’avaient soulevé les frustrations que mon expérience artistique m’avait fait rencontrer en ce qui concerne le rapport avec le public et plus largement la rencontre entre la création et l’individu.

Je décide donc d’entamer une formation en Art-Thérapie avec l’ambition un peu floue de m’en servir de cette formation, mais ce n’est sûrement pas à ce moment que je prend conscience que je suis ou serait art-thérapeute plus tard.

Deux ans plus tard, ma formation m’a permis de réaliser un stage dans une institution. Même si tout ce que j’ai appris sur le plan théorique durant ma formation avec l’IRFAT m’a beaucoup intéressé, j’ai toujours considéré les stages comme primordiaux, étant un moyen d’une part de faire ces preuves sur le terrain mais aussi de mesurer si la réalité est en adéquation avec nos espoirs d’étudiant.

J’avais entendu parler d’une association sur Salon de Provence qui travaillait auprès d’adolescents ayant fait des tentatives de suicide. Ce public m’intéressait, pensant sans doute à l’époque que l’art thérapie et la création pouvait re-mobiliser avec succès des être qui avait souhaité en finir avec la vie, ou plutôt avec leurs souffrances. Je prends donc contact  avec le directeur de cette association qui se nomme l’ Espace Santé Jeunes. J’étais loin de me douter que ce serait l’association avec laquelle je travaillerai 8 ans plus tard à mi-temps comme Art-thérapeute. La rencontre avec Carmelo Franchina le directeur d’ ESJ est une belle rencontre, les choses passent bien et rapidement. Il ne peut directement répondre à ma demande de proposer des séances d’Art-thérapie, mais ma formation initiale dans le théâtre l’intéresse et il me propose d’assister une psychologue pour des séances  de Psychodrame de groupe. Ma première demande était un peu naïve sans doute, puisque qu’ESJ est en fait une structure qui accueil des jeunes âgés entre 11 et 25 ans et leurs parents. Le public des adolescents suicidant n’est qu’une infime partie du public accueilli et de l’important travail de prévention qui est effectué. Proposer à ce directeur de me donner les moyens de recevoir des jeunes en proposant une prise en charge par l’Art-thérapie, alors qu’il ne me connaissait pas et pas beaucoup mieux l’art-thérapie était avec le recul, un peu gonflé et naïf.

Je devrais donc attendre de pouvoir faire mes preuves et le psychodrame me le permettra.

Je démarre donc très vite en tant que stagiaire Art-thérapeute des séances de thérapie de groupe pour des groupes d’enfants allant de 8 à 13 ans. Ma rencontre avec Mireille Amy qui est la psychologue qui conduit ces séances, sera très importante dans mon parcours, je lui demanderai d’ailleurs d’être ma directrice de mémoire en Art-thérapie.

Je découvre donc le psychodrame, technique que je ne connaissais absolument pas et qui m’enthousiasme par sa pertinence et son efficacité. Certains me rétorquerent que le psychodrame n’est en aucun cas de l’art-thérapie… ce qui est vrai, mais cette expérience de co-thérapeute m’apportera beaucoup pour ma pratique ultérieure. Je conduis d’ailleurs actuellement quatre groupes de psychodrame sur une journée, compris dans mon mi-temps d’ Art-Thérapeute.

 

 

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